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Haïti Des semences de qualité pour une renaissance agricole

Un programme de 10,2 millions de dollars a été mis en place à Haïti par la Fao* et le Fida**. Objectif ? Distribuer et multiplier des semences de qualité pour relever la production vivrière du pays tout en offrant à la population des aliments moins chers et en assurant un revenu aux agriculteurs.

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Les bananes, éléments de la production vivrière.
(© Terre-net Média)

Il y a un an, les récoltes et les stocks de semences des agriculteurs Haïtiens étaient détruits par les tempêtes qui ont frappé le pays. Le gouvernement a fait une demande de fonds auprès de la Fao. Le programme mis en place devait initialement permettre au pays de faire face à la flambée des prix alimentaires. Les ouragans ont rendu ces aides encore plus urgentes.

« Près de 250.000 petits exploitants et paysans sans terres ont reçu ou recevront des semences de qualité dans le cadre du programme, qui, même à mi-parcours, a déjà été largement rentabilisé » selon la Fao.

Des produits récoltés évalués à 5 millions
de dollars

« Nous sommes profondément encouragés par les résultats auxquels nous assistons dans ce programme qui, soutenu par les conditions météorologiques favorables, a été un important facteur d'accroissement de la nourriture disponible pour les populations pauvres d'Haïti », a indiqué le représentant de la Fao à Haïti, Ari Toubo Ibrahim.

« La production vivrière est un préalable à toute activité économique, y compris le tourisme. En effet, faire venir les touristes et ensuite importer des aliments pour les nourrir lorsque plus de 2 millions d'Haïtiens sont encore victimes d'insécurité alimentaire ne peut qu'être source de ressentiment », explique-t-il.

Le gouvernement haïtien estime que le manque de semences de qualité constitue un frein au développement de la production agricole locale. L’agriculture est donc une priorité. En plus des semences et des outils, les agriculteurs reçoivent une formation sur les techniques culturales. « La relance de l'agriculture en Haïti constitue une priorité dans la lutte contre la faim et le développement des zones rurales où le taux de pauvreté extrême est trois fois plus élevé que dans les zones urbaines », fait remarquer M. Ibrahim.

Haïti, un pays d'agriculture victime
de l'insécurité alimentaire...

Plus de la moitié des Haïtiens - 5 à 6 millions de personnes - vivent dans les zones rurales et environ 85 % de la population rurale pratique l'agriculture qui, assurant quelque 26 % de la production économique, représente de loin le premier employeur de l'île. Selon les chiffres du gouvernement Haïtien, la production agricole a fait un bond de 25 % durant la campagne de semis de printemps 2008. Le nombre de personnes victimes d'insécurité alimentaire est tombé de 2,4 millions en avril 2008 (juste avant la flambée des prix alimentaires) à 1,9 million en juin 2009.

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